Ce récit romanesque des dernières années de guerre coloniale permet de mieux comprendre les intérêts et les motivations des différents protagonistes de ces conflits. Les personnages sont entraînés par la spirale de la violence dans des combats que parfois ils désapprouvent. Leurs convictions sont bafouées, leurs certitudes ébranlées, leurs amours contrariées.
Extrait : “…Hassan était un homme fier, et cette démarche était l’une des plus dures épreuves de sa vie, mais il savait que l’homme qu’il allait rencontrer ne l’humilierait pas. Il n’était pas de sa race, il était un de ces roumis qu’il avait appris à connaître au cours de sa longue vie. Il savait qu’il en était des Français comme des Kabyles, que Dieu en avait fait de meilleurs que d’autres, mais il savait que même lorsqu’ils étaient bons et justes, les Français restaient les Français et qu’un musulman ne devait pas se faire d’illusions. Cependant, le père et le grand-père de celui-ci étaient enterrés en terre Kabyle et Charles Ropf, malgré tout le mal qu’il lui avait fait dans le passé, était un homme respectable…”.
