Une recherche du bonheur qui conduira les personnages de ce récit d’un petit village du Morvan à une réserve indienne du Québec.
Extrait :
« Mathilde ne voulait pas se contenter d’un semblant de bonheur, comme celui de ses parents, de son frère, de ses amis d’enfance. De ces bonheurs ordinaires qu’on achète à crédit, pour se couler dans le moule, par tradition familiale, pour que ceux que l’on aime pensent que l’on est heureux. Mathilde rêvait d’autre chose, mais elle ne savait pas de quoi, ni d’argent, ni de pouvoir, ni de gloire, elle rêvait juste du bonheur, de celui des autres, de ceux que l’on croise par hasard et qui portent en eux, un je ne sais quoi de différent, d’inexplicable qui ne tient à rien de précis. De quoi le bonheur des autres était-il fait ? D’une aptitude particulière, d’une rencontre, d’un heureux événement qui avait bouleversé leur existence, ou bien alors ce grand bonheur était-il seulement la succession d’une série de petites joies quotidiennes qui, misent bout à bout, enchantaient leurs vies ? »